Le rôle pictural des vernis anciens et le principe de leur conservation
par Paul Pfister et Michel Favre-Félix,

Une visite dans les salles du Louvre permet d’étudier plusieurs peintures possédant encore un vernis ancien et d’autres œuvres qui, après un nettoyage poussé, en sont dépourvues.
Pourquoi ces dernières apparaissent-elles aplaties, sans cette qualité de profondeur qui caractérise toujours les autres ? Pourquoi y voit-on surgir la matière peinte brute, telle que sur une palette, à la place des effets variés de tissus, de peau, d’air, traduits par le peintre ?
Les raisons sont à trouver dans la nature des vernis traditionnels : leurs caractéristiques optiques, leur épaisseur enrobante et leur léger jaunissement qui est l’évolution normale de leur teinte. Ils complètent une structure picturale classique qui sans eux ne fonctionne plus correctement. Ou même fonctionne à l’inverse des intension artistique du peintre lorsqu’on les a remplacé par des vernis incolores, ultra-minces et très souvent synthétiques.
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